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Une passion ancienne : la bibliophilie

Posted on 17 avril 201917 novembre 2020

À quelle date peut-on identifier le premier bibliophile ? Si l’écriture remonte sans doute au quatrième millénaire, les premiers écrits conservés sous une forme proche de celle que nous connaissons aujourd’hui, c’est-à-dire le codex, n’apparaissent qu’au iie siècle av. J.-C. Mais bien difficile de certifier une quelconque passion pour ces ancêtres du livre. Au iiie siècle, selon un juge romain, un litige qui opposa deux frères autour de l’héritage des livres du père défunt, laisse penser qu’elle est ancienne[1].

Réservée aux grands du royaume

Il est certain qu’elle fut réservée pendant longtemps à la haute société. En France, elle est le privilège des grands du royaume. Jean II le Bon (1319-1364), et surtout son fils Charles V (1338-1380) sont les premiers passionnés à entrer dans cette grande histoire. Ce dernier, qui avait la passion des manuscrits, crée la fonction de « garde de la bibliothèque du roi », chargé de veiller sur ses 910 manuscrits ! Passion ou signe extérieur de pouvoir ?

Une passion liée à l’invention de l’imprimerie

La passion, dans le sens que nous lui donnons dans le contexte très précis de la collection, naît véritablement avec l’invention de l’imprimerie qui permet dorénavant d’éditer des livres en série. Avec ces séries se multiplient les passionnés, même si le manuscrit garde encore un temps la faveur des grands, pour leur beauté, leur richesse et leurs qualités esthétiques indéniables.

Une passion marquée au fer

Comme toute passion, le bibliophile protège l’objet de sa passion. Quoi de plus efficace que de l’estampiller : de belles reliures ornées des armes assurent à son propriétaire renommée et postérité. Ainsi Louis XII fait-il marquer de ses armes tous les ouvrages qui prennent place dans sa bibliothèque. Plus tard, et parfois de façon plus modeste, l’ex-libris (pour ex libris meis, « faisant partie de mes livres ») de l’ère industrielle devient une simple vignette, illustrée ou non, que le passionné choisira selon sa sensibilité.

La chasse au meilleur

Elle se manifeste par la quête insatiable de l’exemplaire parfait. François Ier ne pourra assouvir sa passion qu’en lançant à travers toute l’Europe de fins limiers pour dénicher ce qu’on fait de mieux dans toute l’Europe, et plus particulièrement des manuscrits précieux dont il raffolait.

Dès lors, de cette passion naîtra un marché, qui avec ces codes et ces modes, continue à rassembler tous les passionnés de livres anciens.



[1] C.H. Roberts et T.C. Skeat, The birth of the Codex, Londres, Oxford University Press, 1993.

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